Les PlanckiensOrganisation de la collaboration

Organisation de la collaboration

Comment travaille-t-on à 500 personnes ?

L’objectif est simple : concevoir, tester et comprendre deux instruments très différents (des radiomètres pour les basses fréquences, des bolomètres pour les hautes fréquences), analyser les données et en extraire de façon fiable le maximum de résultats scientifiques.

À cette fin, la collaboration a une structure assez complexe, organisée autour de deux consortiums - un par instrument, et de plusieurs groupes de travail - un par grand thème de recherche. Le schéma ci-dessous résume ces différents éléments et donne une idée de leur imbrication.

 

Légende : Les composantes de la collaboration Planck. Les zones plus foncées représentent les “Core Team” : leurs membres sont “au coeur” de l’analyse et de l’interprétation des données.

 

Le “Science Team” ou l’équipe responsable

Une équipe de dix personnes partagent les responsabilités de la collaboration Planck :

  • Le responsable du projet Planck pour l’ESA basé à l’ESTEC (European Space Research and Technology Center) aux Pays-Bas.
  • Le responsable du télescope et pour chaque instrument : le responsable scientifique, le responsable de l’exploitation scientifique, le responsable de l’instrument, l’expert scientifique des cartes du ciel.

Les responsables de HFI sont majoritairement français, ceux de LFI majoritairement italiens.

Le rôle du “Science Team” est de coordonner les groupes de travail, d’assurer le bon avancement du projet et la qualité des résultats scientifiques.

 

Jean-Loup Puget

Responsable scientifique du projet Directeur de recherche au CNRS

François Bouchet

Responsable de l'exploitation scientifique Directeur de recherche au CNRS

Jean-Michel Lamarre

Responsable scientifique de l'instrument   Directeur de recherche au CNRS

Georges Efstathiou

Expert scientifique de la cartographie du ciel

Laurent Vibert

Responsable des opérations de l'instrument et du segment sol scientifique pour HFI

Richard Gispert

Responsable du segment sol, décédé en 1999

Michel Rouzé

Responsable CNES de l'exploitation du projet

Yvan Blanc

Responsable CNES du développement du projet

Guy Guyot

Chef de projet HFI

Jacques Charra

Chef de projet HFI, décédé en 2007

Les consortiums et les « Core Team » HFI et LFI

Du point de vue technique, les deux instruments sont très différents : de la conception à la construction des cartes, chacun travaille indépendamment. C’est pourquoi il existe deux consortiums dans le projet Planck. L’existence des deux consortiums s’explique également par la naissance du projet. En effet la mission Planck est née de la fusion du projet italien SAMBA - devenu LFI et du projet français COBRAS - devenu HFI.

Chaque consortium compte environ 250 chercheurs et ingénieurs. Peu de personnes appartiennent aux deux.

Une partie de chaque consortium compose le “Core Team”. Chaque « Core Team » compte une centaine de personnes. Ces équipes centrales rassemblent ceux qui ont conçu l’instrument, qui analysent les données (des données brutes à la construction des cartes) et qui assurent l’interprétation cosmologique. Il peut paraitre étonnant de réunir tous ces spécialistes ensemble (ceux en électronique de lecture des bolomètres et ceux des modèles d’inflation, par exemple). Mais il faut se rappeler que Planck a pour objectif une mesure extrêmement précise des anisotropies du rayonnement fossile. Une erreur, même minuscule, sur notre compréhension de la réponse de l’électronique, par exemple, aura des effets sur les mesures enregistrées par l’instrument, donc sur la carte du rayonnement fossile et donc sur le meilleur modèle qui permettra de décrire notre univers ! C’est pourquoi il faut rassembler des spécialistes de chaque étape pour assurer la qualité des résultats.

 

Les groupes de travail

Les groupes liés directement à l’instrument et à l’analyse de données sont entièrement intégrés au « Core Team ». Ils ont le plein accès aux données. D’autres groupes de travail sont consacrés à des exploitations astrophysiques des données. Ils comptent entre 50 et 100 membres issus des consortiums HFI et LFI. L’ouverture des groupes de travail aux chercheurs non membres des « Core Teams » permet la meilleure exploitation scientifique possible. Certains chercheurs appartiennent à plusieurs groupes de travail. Régulièrement (tous les 6 mois environ), les « Core Teams » transmettent à ces groupes des cartes des avant-plans pour étudier par exemple notre galaxie la Voie Lactée ou les autres galaxies.

 

Comment on se parle ?

Il y a différents types de réunions :

  • Réunions de toute la collaboration, tous les 2 à 3 ans environ.
  • Réunions des « Core Teams » : séparément, par instrument, tous les 2 mois, les équipes centrales des deux instruments ensemble 2 fois par an.
  • Nombreuses téléconférences hebdomadaires ciblées : avancement du projet, compréhension de l’instrument, progression des simulations ...
  • Réunions de chaque groupe de travail : en règle générale, une à deux réunions par an et des téléconférences hebdomadaires.
  • À part ça, on parle directement avec son voisin de bureau, par téléphone ou par courriel avec ses autres collègues aussi souvent que nécessaire !

 

 

Légende : photo de groupe à l’occasion du « Core Team » de HFI à Paris le 19 janvier 2012

Crédits : IAP, Jean Mouette

 

 

Des moments festifs aussi Il est important de célébrer ensemble les moments importants de la vie de la mission : lancement, première lumière, première carte complète du ciel, fin de la mission nominale, fin des opérations de l’instrument HFI, par exemple !

 

 

Légende : célébration de la fin des opérations de l’instrument HFI le 18 janvier 2012 dans la salle Cassini de l’Observatoire de Paris, avec un discours du responsable de l’instrument HFI, Jean-Michel Lamarre.

Crédits : HFI

 

La collaboration Planck : responsabilités, organisation et financement

La collaboration Planck comprend tous les scientifiques qui ont contribué au développement de la mission et qui ont participé à l’exploitation scientifique des données de Planck durant la période propriétaire. Cette période pendant laquelle seuls les membres de la collaboration Planck ont accès aux données des instruments est censée prendre fin avec la mise à disposition des produits scientifiques à l’ensemble de la communauté 3 ans et demi après le début des observations, soit en janvier 2013. Chaque individu est membre d’un ou plusieurs consortia scientifiques parmi :

  • le consortium HFI, sous la responsabilité de J.L. Puget de l’Institut d'Astrophysique Spatiale (Orsay, France) et la co-responsabilité de F.R. Bouchet de l’Institut d'Astrophysique de Paris (Paris, France). Il est lié à l’instrument hautes fréquences HFI.
  • le consortium LFI, sous la responsabilité de N. Mandolesi de l’Istituto di Astrofisica Spaziale e Fisica Cosmica (Bologne, Italie) et la co-responsabilité de M. Bersanelli de Dipartimento di Fisica Universita' degli Studi di Milano (Milan, Italie). Il est lié à l’instrument basses fréquences LFI.
  • le consortium DK-Planck, conduit par H.U. N\/orgaard-Nielsen du Danish National Space Institute (Copenhagen, Danemark). Il est lié aux réflecteurs du télescope.
  • le bureau scientifique Planck (PSO pour Planck Science Office) de l’ESA, le responsable scientifique du projet étant J. Tauber.

Les instruments HFI et LFI, ont été conçus, construits, testés et livrés à l’ESA par des équipes dédiées sous la direction des responsables scientifiques de HFI et LFI et des responsables de projet.

Chaque membre de la collaboration se place dans une ou plusieurs cases de ce diagramme. Cliquez sur les “boutons” et vous en saurez plus !

 

Science
Les activités scientifiques de la collaboration Planck durant la période propriétaire sont organisées en “Projets”. Ces derniers consistent en équipes de chercheurs responsables de l’écriture des articles sur des sujets spécifiques au nom de l’ensemble de la collaboration. Les Groupes de travail rassemblent les projets d’un même domaine. Les coordinateurs des Groupes de travail et les responsables des projets sont nommés par l’Equipe Scientifique. Les articles de la collaboration Planck sont basés sur le programme scientifique décrit dans le “Livre bleu” (livre écrit par la collaboration quand le projet est définitivement “sur les rails” et que les instruments sont essentiellement construits décrit en détails les résultats scientifiques escomptés) ; la liste des auteurs est donnée par ordre alphabétique. Les membres de la collaboration ayant apporté une contribution importante à Planck sont dénommés “Scientifiques de Planck” et ont le droit d'être co-auteurs de toutes ces publications. Les autres membres de la collaboration, dénommés “Associés de Planck”, peuvent signer les articles auxquels ils ont directement contribué. Les articles traitant d’aspects techniques ou de sujets scientifiques très particuliers sont rédigés par des équipes dédiées et les auteurs ne sont pas par ordre alphabétique. Un système de revue interne garantit que les articles scientifiques soumis à publication par la collaboration Planck sont cohérents les uns avec les autres et de haute qualité scientifique. Ce système est conduit par un comité éditorial interne, lui-même dirigé par les scientifiques responsables du relevé du ciel. Ce comité éditorial est constitué par des membres très expérimentés de la collaboration, il fait des recommandations à l’Equipe Scientifique sur la préparation de l’ensemble des articles de Planck. La décision finale revient à l’Equipe Scientifique.

 

Le financement du projet

Planck est un projet de l’agence spatiale européenne (ESA). Les instruments sont fournis par deux consortia scientifiques financé par des états membres de l’ESA (en particulier les pays responsables : France et Italie) avec des contributions de la NASA (Etats-Unis) ; les réflecteurs du télescope sont fournis par une collaboration entre l’ESA et un consortium scientifique conduit et financé par le Danemark.

L’ESA a géré ce projet depuis sa conception en 1993, financé le développement du satellite, son lancement et ses opérations. Le projet LFI, qui inclut le développement de l’instrument et son opération, le traitement des données et l’analyse scientifique, est développé par un consortium international conduit par l’Italie et impliquant la Finlande, l’Allemagne, la Norvège, l’Espagne, la Suisse, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. La contribution italienne est financée par l’agence spatiale italienne (ASI) et l’INAF (Istituto Nazionale di Astrofisica qui joue un rôle similaire à celui du CNRS pour HFI).

L’instrument HFI et le centre de traitement des données associé ont été conçus, construits et sont opérés par un consortium international de laboratoires, universités et instituts, avec d’importantes contributions de l’industrie, sous la conduite de l’institut du Principal Investigator (l’Institut d’astrophysique spatiale d’Orsay). Ils sont financés en particulier par le CNES et le CNRS en France, la NASA aux Etats-Unis, le STFC au Royaume-Uni et l’ASI en Italie.

Les principales agences de financement et instituts scientifiques participant à la collaboration sont :

 

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