L’objectif est simple : concevoir, tester et comprendre deux instruments très différents (des radiomètres pour les basses fréquences, des bolomètres pour les hautes fréquences), analyser les données et en extraire de façon fiable le maximum de résultats scientifiques.
À cette fin, la collaboration a une structure assez complexe, organisée autour de deux consortiums - un par instrument, et de plusieurs groupes de travail - un par grand thème de recherche. Le schéma ci-dessous résume ces différents éléments et donne une idée de leur imbrication.
Légende : Les composantes de la collaboration Planck. Les zones plus foncées représentent les “Core Team” : leurs membres sont “au coeur” de l’analyse et de l’interprétation des données.
Une équipe de dix personnes partagent les responsabilités de la collaboration Planck :
Les responsables de HFI sont majoritairement français, ceux de LFI majoritairement italiens.
Le rôle du “Science Team” est de coordonner les groupes de travail, d’assurer le bon avancement du projet et la qualité des résultats scientifiques.
Du point de vue technique, les deux instruments sont très différents : de la conception à la construction des cartes, chacun travaille indépendamment. C’est pourquoi il existe deux consortiums dans le projet Planck. L’existence des deux consortiums s’explique également par la naissance du projet. En effet la mission Planck est née de la fusion du projet italien SAMBA - devenu LFI et du projet français COBRAS - devenu HFI.
Chaque consortium compte environ 250 chercheurs et ingénieurs. Peu de personnes appartiennent aux deux.
Une partie de chaque consortium compose le “Core Team”. Chaque « Core Team » compte une centaine de personnes. Ces équipes centrales rassemblent ceux qui ont conçu l’instrument, qui analysent les données (des données brutes à la construction des cartes) et qui assurent l’interprétation cosmologique. Il peut paraitre étonnant de réunir tous ces spécialistes ensemble (ceux en électronique de lecture des bolomètres et ceux des modèles d’inflation, par exemple). Mais il faut se rappeler que Planck a pour objectif une mesure extrêmement précise des anisotropies du rayonnement fossile. Une erreur, même minuscule, sur notre compréhension de la réponse de l’électronique, par exemple, aura des effets sur les mesures enregistrées par l’instrument, donc sur la carte du rayonnement fossile et donc sur le meilleur modèle qui permettra de décrire notre univers ! C’est pourquoi il faut rassembler des spécialistes de chaque étape pour assurer la qualité des résultats.
Les groupes liés directement à l’instrument et à l’analyse de données sont entièrement intégrés au « Core Team ». Ils ont le plein accès aux données. D’autres groupes de travail sont consacrés à des exploitations astrophysiques des données. Ils comptent entre 50 et 100 membres issus des consortiums HFI et LFI. L’ouverture des groupes de travail aux chercheurs non membres des « Core Teams » permet la meilleure exploitation scientifique possible. Certains chercheurs appartiennent à plusieurs groupes de travail. Régulièrement (tous les 6 mois environ), les « Core Teams » transmettent à ces groupes des cartes des avant-plans pour étudier par exemple notre galaxie la Voie Lactée ou les autres galaxies.
Il y a différents types de réunions :
Légende : photo de groupe à l’occasion du « Core Team » de HFI à Paris le 19 janvier 2012
Crédits : IAP, Jean Mouette
Des moments festifs aussi Il est important de célébrer ensemble les moments importants de la vie de la mission : lancement, première lumière, première carte complète du ciel, fin de la mission nominale, fin des opérations de l’instrument HFI, par exemple !
Légende : célébration de la fin des opérations de l’instrument HFI le 18 janvier 2012 dans la salle Cassini de l’Observatoire de Paris, avec un discours du responsable de l’instrument HFI, Jean-Michel Lamarre.
Crédits : HFI
La collaboration Planck comprend tous les scientifiques qui ont contribué au développement de la mission et qui ont participé à l’exploitation scientifique des données de Planck durant la période propriétaire. Cette période pendant laquelle seuls les membres de la collaboration Planck ont accès aux données des instruments est censée prendre fin avec la mise à disposition des produits scientifiques à l’ensemble de la communauté 3 ans et demi après le début des observations, soit en janvier 2013. Chaque individu est membre d’un ou plusieurs consortia scientifiques parmi :
Les instruments HFI et LFI, ont été conçus, construits, testés et livrés à l’ESA par des équipes dédiées sous la direction des responsables scientifiques de HFI et LFI et des responsables de projet.
Chaque membre de la collaboration se place dans une ou plusieurs cases de ce diagramme. Cliquez sur les “boutons” et vous en saurez plus !
Planck est un projet de l’agence spatiale européenne (ESA). Les instruments sont fournis par deux consortia scientifiques financé par des états membres de l’ESA (en particulier les pays responsables : France et Italie) avec des contributions de la NASA (Etats-Unis) ; les réflecteurs du télescope sont fournis par une collaboration entre l’ESA et un consortium scientifique conduit et financé par le Danemark.
L’ESA a géré ce projet depuis sa conception en 1993, financé le développement du satellite, son lancement et ses opérations. Le projet LFI, qui inclut le développement de l’instrument et son opération, le traitement des données et l’analyse scientifique, est développé par un consortium international conduit par l’Italie et impliquant la Finlande, l’Allemagne, la Norvège, l’Espagne, la Suisse, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. La contribution italienne est financée par l’agence spatiale italienne (ASI) et l’INAF (Istituto Nazionale di Astrofisica qui joue un rôle similaire à celui du CNRS pour HFI).
L’instrument HFI et le centre de traitement des données associé ont été conçus, construits et sont opérés par un consortium international de laboratoires, universités et instituts, avec d’importantes contributions de l’industrie, sous la conduite de l’institut du Principal Investigator (l’Institut d’astrophysique spatiale d’Orsay). Ils sont financés en particulier par le CNES et le CNRS en France, la NASA aux Etats-Unis, le STFC au Royaume-Uni et l’ASI en Italie.
Les principales agences de financement et instituts scientifiques participant à la collaboration sont :
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