CNES
Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) créé en 1961, le Centre National d'Études Spatiales (CNES) est chargé de proposer au gouvernement la politique spatiale de la France au sein de l'Europe et de la mettre en oeuvre.
À ce titre, il « invente » les systèmes spatiaux du futur, maîtrise l'ensemble des techniques spatiales, et garantit à la France l'accès autonome à l'espace. Acteur majeur de l'Europe spatiale, le CNES est force de propositions pour maintenir la France et l'Europe en tête de la compétition mondiale.
Il s'entoure de partenaires scientifiques et industriels avec lesquels sont réalisés les programmes spatiaux qu'il conçoit. Il est engagé dans de nombreuses coopérations internationales, indissociables de toute politique spatiale d'envergure.
Le rôle du CNES dans la mission Planck
Le Centre national d'études spatiales (CNES) a un rôle bien précis : il est chargé de proposer au gouvernement la politique spatiale de la France au sein de l'Europe et de la mettre en oeuvre. L'un de ses thèmes d'application est "Recherche et innovation" : c'est dans ce cadre que le CNES finance des missions spatiales françaises ou coordonne la participation française à des missions plus larges, en collaboration avec l'ESA (l'agence spatiale européenne) ou la NASA (l'agence spatiale américaine) principalement.
De façon générale, et dans le cadre des programmes obligatoires de l'ESA, le CNES :
- Est garant de la fourniture des contributions françaises,
- Apporte un support et/ou une expertise aux laboratoires de recherche en termes de management, gestion de projet et assurance produit, dans les différents métiers du spatial (système, mécanique, thermique...) ainsi que la délégation de maîtrise d'œuvre (tissu industriel,...)
Concernant le projet Planck, le CNES a contribué au financement de la mission via sa participation au programme scientifique obligatoire de l'ESA et directement au titre du programme national ainsi que par sa contribution au développement de l'instrument HFI et de son centre de traitement de données.
Les 18 États membres de l'ESA sont l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la République Tchèque et la Suisse. Pour financer les programmes spatiaux, chaque citoyen d'un État membre de l'ESA verse sous forme d'impôt environ le prix d'une place de cinéma. L'ESA fonctionne sur la base d'un "retour géographique", ce qui signifie qu'elle investit dans chaque État membre, sous forme de contrats attribués à son industrie pour la réalisation d'activités spatiales, un montant équivalant à peu près à la contribution de ce pays.
- Crédits photo : ESA, D. Sarraute
- 1993-2009 : c'est la phase de développement du projet, de sa candidature à l'ESA jusqu'au lancement. Le CNES, via son chef de projet, était en interface avec les laboratoires scientifiques impliqués :
- Il suivait le développement du projet en cohérence avec le responsable scientifique de l'instrument HFI et le chef de projet laboratoire HFI à l'IAS,
- Il était associé à toute décision susceptible d'avoir un impact financier significatif, en particulier dans la gestion des contrats industriels (Air Liquide par exemple qui a fourni le réfrigérateur à 0,1K),
- Il affectait aux laboratoires les ressources financières nécessaires à la réalisation du projet dans la limite de l'enveloppe prévue,
- Il proposait toute mesure susceptible de prévenir et de faire face aux difficultés rencontrées (demande d'expertises ponctuelles aux structures techniques du CNES, action auprès des directeurs de laboratoire pour renforcer l'équipe associée au projet...),
Plus spécifiquement le CNES était responsable du contrat de la fourniture du système à dilution 0,1K.
- 2009-2014 : c'est la phase d'exploitation du projet, du lancement à la fin de l'exploitation scientifique des données par la collaboration Planck – la communauté scientifique utilisera sans doute encore les cartes de Planck pendant de nombreuses années !
Durant cette période, le CNES :
- Suit les activités techniques des laboratoires,
- Affecte aux laboratoires impliqués dans l'exploitation technique et scientifique des données les ressources financières nécessaires, dans la cadre de l'enveloppe prévue,
- Propose toute mesure susceptible de prévenir et de faire face aux difficultés rencontrées lors de l'exploitation,
- Participe avec les laboratoires à la diffusion des résultats de Planck auprès du public, via la « cellule de communication » (avec ce site web par exemple !).
On ne construit pas directement le satellite qui va être lancé. Des modèles à l'échelle consacrés à certains aspects sont réalisés afin d'être intensivement testés et corrigés si nécessaire. À gauche, le modèle optique est testé à Thales Alenia Space à Cannes : des repères sont placés sur le réflecteur primaire pour mieux quantifier la réponse optique. A droite, le modèle cryogénique de l'instrument HFI est testé à l'Institut d'
Astrophysique Spatiale d'Orsay : il sert à valider le refroidissement et le fonctionnement des détecteurs à 0,1K et à étalonner leur réponse. Le CNES supervise l'ensemble de ces étapes.
- Crédits : CNES, Thalès Alenia Space, IAS
Pour aller plus loin :