La collaboration Planck vient de mettre en ligne un nouveau catalogue très attendu par la communauté. Ce second catalogue utilise les données de la mission complète pour identifier des dizaines de milliers de sources compactes. Pour la première fois, l’information en polarisation est également disponible pour plusieurs centaines d’entre elles. Ainsi ce nouveau catalogue surpasse ses prédécesseurs en quantité mais aussi en qualité. Les astronomes vont pouvoir l’utiliser pour des études très variées.
L’analyse des données en température et en polarisation dans les neuf bandes de fréquence inclut l’identification et la caractérisation des sources ponctuelles. Ce travail s’est traduit par la production d’un catalogue de sources galactiques et extra-galactiques, disponible pour toute la communauté.
Légende : Carte en coordonnées galactiques de la distribution d’une sélection de sources compactes vues par Planck de 30 à 857 GHz. Les sources identifiées dans le canal à 30 GHz sont indiquées en rouge, celles identifiées à 143 GHz en bleu et enfin celles détectées à 857 GHz en vert.
Crédits : ESA - collaboration Planck
Avec près de cinq couvertures complètes du ciel avec l’instrument HFI et plus de huit avec l’instrument LFI, ce catalogue surpasse sensiblement les précédentes listes livrées par Planck en 2011 et 2013. L’amélioration de l’analyse des données a également contribué à ce résultat, plus complet mais aussi plus fiable que les précédents.
Mais ce n’est pas tout : lorsqu’elle était suffisamment importante pour être détectée, l’information en polarisation, accessible de 30 à 353 GHz, est également mise à disposition, en plus de la position et de l’intensité totale de la source.
Ce catalogue fait partie du Planck legacy archive : les données sont publiques dans un format adapté aux outils des astrophysicien(ne)s. Les sources peuvent être recherchées en fonction de leur nom ou de leurs coordonnées, le flux est disponible selon divers méthodes afin que chacun puisse choisir la technique optimale pour sa source préférée.
Cet outil contient une véritable ménagerie céleste : radio-galaxies, blazars, galaxies brillantes dans l’infrarouge, amas de galaxies, restes de supernovae, coeurs de nuages moléculaires froids, étoiles dans leur coque de poussière et bien d’autres qui restent à identifier. Les champs de l’astronomie qui vont bénéficier de ces résultats sont donc très larges !
Comprendre la physique d’une source passe généralement par une étude multi-longueurs d’onde. Avec ses neufs fréquences pas ou peu accessibles du sol et sa couverture du ciel complète, ce catalogue complète parfaitement les données des radio-galaxies ou des nuages moléculaires par exemple.
Légende : Centaurus A vu par Planck en intensité (images du haut) et en polarisation (images du bas) de 30 à 353 GHz. Ces informations complètent les observations en infrarouge, visible ou X.
Crédits : ESA - collaboration Planck
Mais cet outil est également précieux pour ceux qui étudient le rayonnement fossile. En effet il est indispensable de masquer les sources ponctuelles d’avant-plan lorsqu’on analyse le signal primordial. Cette information est ainsi disponible sur tout le ciel, en température et en polarisation.
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